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Rédaction

Les qualités d’un auteur

Matt Goldberg tire cette conclusion de l’expérience, presque traumatisante, de Fincher à la réalisation de Alien 3 : « The lesson from Alien 3 was that “it’s always going to be your fault“ so why not take full credit whether people go for it or not? » « The Film of David Fincher : SE7EN », collider.com, September 23, 2014).

Ceci devient presqu’un slogan pour l’autoproduction (le do it yourself)), mais nous croyons qu’il faut avoir des prédisposions pour emprunter une telle direction. À ce sujet, nous tombions sur une analyse du travail de Chris Claremont sur X-Men (Chris Sims, « Ask Chris # 186 : The Strange Rise of the X-Men », www.comicsalliance.com, March 7, 2014) et une entrevue de Rick Remender (David Dissanayake, « Rick Remender on Creator Owned Work, Creative Process & More (Part 1) », comicbook.com, September 22, 2014) Les deux articles portent sur bien des choses, mais elles pointent sur les qualités d’un auteur. Remender parle de passion et de qualité. La notion de qualité peut être subjective alors que la passion peut avoir différentes implications. C’est que Chris Sims en évoquant le travail de Claremont parle d’investissement et de dévouement. Bref, il faut être prêt à consacrer du temps à notre projet, car de toute façon personne ne le fera à notre place.

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Préserver le rythme de nos aventures

Quand nous avons commencé à mettre en place la trilogie concernant la confrontation, la déflagration et la contre-offensive, nous avons vu la possibilité de faire sortir Benson de l’Enceinte afin d’accentuer la tension entre ce dernier et Wood. Cependant, entre le départ de Bens et le moment où l’équipe d’intervention se mettrait en place, il nous semblait qu’il nous manquait une histoire. C’est pourquoi nous avons développé l’aventure l’Abîme. Nous l’avions en parti déjà à notre esprit, mais nous trouvions que le moment était choisi pour la développer.

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Des concepts c’est bien, mais avoir une histoire c’est mieux

Dans sa critique, Film Crit Hulk Smash pose un diagnostic lapidaire d’Amazing Spider-Man 2 (« Hulk’s Burning Questions for the Amazing Spider-Man 2 », birthmoviesdeath.com, may 6, 2014), il mentionne : « WHY DOES THIS CREATIVE TEAM KEEP FLIRTING WITH CONCEPTS AND THEN NOT ACTUALLY DEALING WITH THEM OR EXPLORING THEM? […]WHY DO WRITERS CONTINUALLY NOT UNDERSTAND THAT SCREENTIME ISN’T ABOUT POSITIONING THE LOGISTICS OF WHY PEOPLE DO WHATEVER, BUT ABOUT THE RELATIONSHIPS AND THE MEANING OF THOSE RELATIONSHIPS? » Il y aurait bien d’autres passages à proposer.

Arthur Tebbel n’est pas moins sévère: «  Stop teasing me on the Sinister Six if you can’t give me one compelling villain in this movie.  Stop giving me the mystery of Peter Parker’s parents when you can neither give Aunt May enough space nor have Peter remember the death of his uncle. » (« Box Office Democracy: “The Amazing Spider-Man 2″ », www.comicmix.com, May 5, 2014).

Et pour bien enfoncer le clou, SouronsBane1  y va de ce commentaire : « What’s even worse is the fact that there are a number of more minor subplots that come up out of nowhere, have valuable screen-time dedicated to setting them up…and then they ultimately end up going nowhere as well. » (« Why it Didn’t Work: The Amazing Spider-Man 2 », www.comicbookmovie.com, May 28, 2014.)

L’idée n’est pas de s’acharner sur ce film qui a eu son lot de mauvaises critiques, mais d’en tirer des leçons afin d’améliorer ses propres capacités de rédaction. On a trop souvent l’impression que les scénaristes et auteurs veulent se démarquer par des intrigues toujours plus complexes alors qu’il faut de l’effort pour articuler un récit simple. Simplicité ne signifie pas absence de complexité, mais elle évitera d’être compliquée. Et pendant que l’on peaufine de grandes idées, on oublie ces petits détails qui font la différence. Il faudrait se poser la question : « notre scénario a-t-il trop d’invraisemblances ou de coïncidences fortuites que le spectateur ne cherchera, au final, qu’à toutes les relever plutôt que de se laisser absorber par l’histoire»? La réponse n’est pas simple, mais un peu de logique dans l’histoire devrait être mis en œuvre.

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Les personnages de soutien

Dans son analyse de l’échec du titre Silver Surfer publié au début des années 1970, Mike Huddleston (« Why did the original Silver Surfer run fail? # 1-18 », www.comicbookdaily.com, June 12, 2014) pointe le peu de personnages de soutien. Le commentaire est intéressant. Le héros peut vivre des aventures, mais il n’aura aucun ou peu d’encrage qui permettront de donner un souffle à l’aventure. Il n’y aura qu’un point de vue de privilégier. Selon nous, un « casting » large permet de créer une variété possible d’aventures.

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Les personnages sont les moteurs des comicbooks

Récemment, nous tombions sur cette analyse d’Ed Campbell qui soulignait que les grands éditeurs de comicbook (Marvel ou DC) n’arrivaient à créer autant de personnages ces dernières années que  lors des décennies précédentes.

« But does creator’s rights make the comic book industry stale?  Or does it only affect the “big 2″ comic publishers, while smaller publications thrive?

If you look at Marvel and DC over the past decade, there haven’t been too many new characters come out for the comics.  There were some characters who were “re-imagined” when DC launched the New 52.  But on the most part there haven’t been any characters to really jump off the page and become household names.  Even Marvel has introduced some new characters like Ghost Rider, Nova and Ms. Marvel.  But they are just older characters with new characters portraying these long-time Marvel personas. » (« Creator’s Rights = Stale Creativity », www.comicbookdaily.com, June 20, 2014).

Preuve de cette stagnation dans le développement de personnages, on peut penser à Mark Gruenwald qui a conçu des dizaines de personnages, certains marquants, durant son passage sur Captain America. On ne sent  pas une veine créative aussi foisonnante aujourd’hui. Ces nouveaux personnages permettent au héros d’être confronté à de nouvelles expériences, de nouveaux adversaires qui diversifient le plaisir de lecture pour le fan.

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Les innovations narratives de Star Wars

Si notre dernier billet semble critiquer la saga Star Wars, on ne peut  passer outre plusieurs de ses innovations techniques ou de ses risques narratifs. Keith Phipps (« Why Star wars?», thedissolve.com, November 14, 2014) offre un bel exemple de ces risques :

« By opening with C-3PO and R2-D2, Star Wars thrusts viewers into its world and counts on them to be engaged enough to figure out what’s going on. Even if Star Wars’ title hadn’t been amended to add “Episode IV,” it would still feel like a story already in progress, complete with talk of a Galactic Senate, a never-seen Emperor, spice-smuggling (an homage to Frank Herbert’s Dune), and a past filled with Jedi. The action stops for the occasional explanation, but more goes unexplained. »

Et quand on s’y rappelle bien les personnages sont introduits progressivement sans grandes scènes d’exposition permettant de positionner chacun. On se demande si dans les conditions actuelles de la scénarisation, si une telle approche pourrait être appliquée de nos jours si l’on décidait de refaire cet épisode.
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Les failles des scénarios : Même les meilleures auteurs ne peuvent y échapper!

L’épisode VII de la saga Star Wars va sortir en salle dans quelques jours. Nous sommes tombés sur une analyse assez virulente du développement psychologique du personnage de Darth Vader (John Ostrander, « Redeeming Vader», www. comicmix.com, october 26, 2014). Naturellement, les épisdes I, II et III sont venus brouiller ce qui aurait pu être au final une très grande œuvre. Nous rapportons un large passage de cette analyse.  

« At the end of Episode VI, Anakin’s Force Ghost takes its place with the Force Ghosts of Obi-Wan Kenobi and Yoda, the two Jedi who represent the wise mentors and forces for good.

I have serious reservations about this. I don’t know if Anakin/Vader deserves or achieves redemption. Anakin, as he turns to the Dark Side, betrays all his friends. He kills children. Let me repeat that – he kills children. Episode III makes it clear even if it doesn’t show it. Anakin/Vader leads a cadre of Clone Troopers into the Jedi Temple and we see him confront children, the young students, some of which look to be six to eight. They know him only as a Jedi and trust him. We are later told that some of their corpses had lightsaber marks on them and Anakin is the only one who has a lightsaber in that attack. Anakin killed the children. How is that redeemable?

Why does Anakin turn to the Dark Side? Partly because he feels his fellow Jedi aren’t treating him with enough respect; as tragic flaws go, this is rather petty. Also, Darth Sidious/Emperor Palpatine, Anakin’s mentor, convinced Anakin that he could prevent Anakin’s wife, Padme, from dying. Ever.

Anakin had Separation Anxieties. He couldn’t save his mother from death at the hands of the Tusken Raiders so, once again, he slaughtered every Tusken man, woman, and – once again – child in the tribe. But Sidious tells Anakin he can keep Padme from ever dying and the chump believes him. It’s enough to send him careening down the path of the Dark side, becoming Darth Vader in the process.

And yet both Padme and, later on, Luke insist that there is good in him. Damned if I could see it.

How is Vader redeemed? When he decides he can’t turn Luke to the Dark Side, he decides to turn Luke’s sister. He tries to kill Luke. Instead, Luke defeats him, literally disarming him. Palpatine wanders in and tells Luke to kill Vader and take his place. Luke refuses, tossing away his lightsaber … a rather boneheaded move. Sidious then shoots lightning from his hands and starts to slowly turn Luke into a Crispy Critter. Vader, despite his son’s pleas, just watches for a few moments before finally turning on Sidious and tossing the Emperor to his doom, getting mortally wounded himself along the way. And this act supposedly redeems Anakin.

What exactly did Anakin/Vader do? Did he renounce the Dark Side? No. Did he regret his betrayal of his fellow Jedi? No. Did he feel bad about slaughtering the innocent children? Nope. He turned on his former Master because Sidious was killing Anakin’s son whom Vader himself had been trying to kill only a few moments earlier.

I admit to being an agnostic but I’m specifically a Roman Catholic agnostic. I was raised and steeped in the traditions of the Roman Catholic Church and the notion of redemption was a strong part of that. The concept is that suffering expiates past sin or sins. Anakin/Vader sacrifices his own life to destroy Sidious. Why does he do it? To save his own child. Motivations matter and, it seems to me, this one is private, personal, and rather selfish. I don’t see the act as redemptive. »

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Avoir quelque chose à dire?

Nous l’avons souvent écrit dans différents billets antérieurs, dans le domaine du comic book, les auteurs ont souvent de grands concepts pour justifier le relancement d’une série (Josh Wilding, « Make Mine Marvel? No Thanks. Why DC is now the place to go for quality comics », September 11, 2013, www.comicbookmovie.com/fansites). Anthony Falcone résume la situation ainsi : « Whereas in the majority of comic books a real story isn’t told but a series of things just happen and are put together in an slapdash fashion. » (Anthony Falcone, “Comics I Read Aren’t Sh*t”, January 31, 2013, www.comicbookdaily.com).

Aussi, comme nous le disions auparavant, les décès sont utilisés comme simple ressort dramatique, sans impact chez le lecteur (Anthony Falcone, « Death be not pround », February 28, 2013, www.comicbookdaily.com) et ce dernier commence le décompte avant le retour de son personnage (Tony Guerrero, « Death and the Return of Characters : Jean Grey », April 11, 2013, www.comicvine.com).

Christine, dans son analyse de Daredevil, dans la bonne direction : « the best superhero stories have at least something to say about some of our most human challenges. » (Christine, “Review of Daredevil # 26”, May 22, 2013, www.theothermurdockpapers.com). Le héros ou le super-héros peuvent vivre des défis surhumains, mais sur les défis plus terre-à-terre comment leurs réactions seraient-elles plus différentes du reste des humains que nous sommes?

En ce sens, Chris Sims fait une distinction intéressante entre l’univers de Marvel et celui de DC : « What it comes down to is that the Marvel universe is built on limitations. That’s the core difference between the foundation of the Marvel Universe and the DC Universe. Even though they’ve largely been shaped by the same creators over the past few decades, they’re built around very different ideas that are expressed in the characters that define them. There’s nothing that makes me roll my eyes harder than when people refer to the DC characters as “Gods” because that’s such a goofy, high school way to look at them, but even I’ll admit that there’s an element of truth to it. The DC Universe, even before there was a DC Universe, was built around characters that have this uncomplicated aspirational ideal to them. You just need to look at Superman to see it. » (Chris Sims, “Ask Chris # 171: The Superman (Well, Supermen) of the Marvel Universe”, November 15, 2013, comicsalliance.com). Ces “simples aspirations”, trop simples il faut croire; alors donnons à nos personnages des désirs plus élaborés et nous aurons peut-être bien des histoires un peu denses. 

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Les super-héros sont-ils fascistes?

Faraci reprend l’argument souvent évoqué que les super-héros sont fascistes : « Superheroes are essentially fascist because they use force to accomplsh their goals, and their goals are almost always supporting and protecting the status quo. » (David Faraci, « Are Super-heros Fascist? », December 1, 2013, http://badassdigest.com.). Un statu quo difficilement suportables si le super-héros est multi-millionnaire, nous pourrions alors nous demander s’il agit pour le bien d’autrui ou pour préserver sa position social.

Le dernier Captain America, the Winter Soldier, apporte un contre-argument à ce point de vue. Le porteur de bouclier ne s’est pas contenté de déjouer le complot des méchants, il a détruit le Shield, son employeur, le considérant trop corrompu pour mériter de continuer sa mission. Il faut noter que l’altruisme du Captain America est sa marque de commerce.

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Les aléas de la rédaction (Les miracles peuvent attendre)

Nous avouons que nous ne savions pas trop quoi faire avec le fait que Markham s’injecte une mixture préparée par Andraski. Par la suite, Valasquez découvre par hasard la situation et Markham ne retrouve plus sa boîte et passe au laboratoire. Dans cette aventure, nous avons décidé de jouer le long terme et de nous laisser le plus de possibilités pour le dénouement de l’histoire.

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