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Général

La bande dessinée est un travail d’équipe

Nous l’avons déjà mentionné il y a quelque semaine, la bande dessinée est un travail d’équipe qui de notre point de vue peut difficilement être le fruit d’un seul individu, contrairement aux prétentions de Todd McFarlane («The Todd McFarlane Interwiew », The Comics Journal, n° 152, 1992). Au-delà des rôles respectifs de chacun, nous favorisons la collaboration pour le foisonnement d’idées et de points de vue que les interactions créent.

Par ailleurs, sur le rôle fondamental de chacun des collaborateurs, il y a un casting comme dans un film, il faut choisir le bon acteur pour le bon rôle. Ainsi, certains de mes collaborateurs ont plus d’aisance dans les scènes d’actions, d’autres dans l’introspection, etc. Mais une caractéristique importante et déterminante dans le rôle d’un collaborateur est sa capacité à respecter les échéanciers. Le meilleur dessinateur n’est pas d’une grande utilité s’il rend ses planches en retard. Ces dates de tomber sont critiques dans le contexte d’un webcomics alors que la régularité est le contrat moral entre le producteur et son lecteur.

Par ailleurs, cela ne signifie pas que le collaborateur est le seul responsable du respect des datelines. Il est nécessaire d’avoir une programmation qui intégrera du temps pour les aléas qui peuvent se produire à tout moment.

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Le faire soi-même, c’est bien, mais il faut comprendre ce que cela implique

La philosophie do it yourself (DIY) ou fais-le toi-même peut être attrayante, nous devenons notre propre patron, nous n’avons pas de compte à rendre sur la ligne éditoriale de notre bande-dessinée. Cette approche permet d’économiser des intermédiaires, comme des relationnistes (« …That’s the Spice of Life, Bud : The Todd McFarlane Interview, The Comics Journal, n° 152, August 1992). Dis ainsi, cela peut sonner comme un choix, mais en même temps, il faut être honnête et reconnaître que nous devons adopter cette approche car les réseaux traditionnels ne retiennent pas nos projets.

Dans tous les cas, que nous adoptions volontairement ou non la philosophie DIY, il faut en mesurer toutes les implications. Steve Morris rappelle les étapes de production d’une bande dessinée (scénario, conception, dessin, encrage, couleur, lettrage) (Interview : Stephen Mooney Goes Creator-Owned for ‘Half Past Danger’», April 2, 2013, http://comicsbeat.com). À ces étapes, nous ajoutons des rondes de recherche bibliographique, de validation, de correction et de traduction. Dans le contexte d’Internet où la régularité est le maître mot, le cycle de production devient très long. Il faut donc se transformer en gestionnaire de projet.

Outre ce chapeau, nous devons développer des habiletés pour faire la promotion, ce qui est un talent qui n’est pas à la portée de tous (Hannah Means-Shannon, « On the Scene : WonderCon 2013, Indie Marketing Tips from Comixologie, Dark Horse, IDW, Archia, Valiant», March 31, 2013, http://comicsbeat.com). Ainsi, même si on désire le faire seul, il devient évident que le tout devient un travail d’équipe.

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Internet, format et nature de l’action

Mark Waid introduit deux idées intéressantes, qui de notre point de vue, se confondent. La première, qui n’est pas vraiment nouvelle, « Remember: this is what media does. Radio up until the 1960s was two or three formats. Now it’s a million formats. Television? Same thing. Three channels becomes a hundred channels. Any medium eventually fragments out towards a wider base of people where each individual fragment does what it has to do to survive on its own. It doesn’t have to appeal to the wider base. In retrospect, it’s kind of amazing and surprising that something that’s been around for 75 years like print comics hasn’t sort of gone through that same dissolution. Instead it’s put all of its eggs into the one basket. » (“CR Holiday Interview # 22 – Mark Waid”, January 10, 2013, www.comicsreporter.com). Cette situation favorise donc l’atomisation des goûts, le consommateur peut trouver plus aisément un produit qui lui plaira. En contrepartie, il est possible que ce même marché soit plus petit, car il ne rejoindra pas un vaste marché. Arrive ici un autre enjeu, celui de la rentabilité de tels projets ou plus concrètement comment contrôler ses coûts.

Cependant, d’un point de rédaction, il devrait y avoir une bonne adéquation entre l’histoire et son format de diffusion. C’est ici que Waid apporte un second point de vue plus original lorsqu’il déclare : « “That’s what you have Marc Guggenheim for. That’s what you have comics writer Marc Guggenheim slash lawyer Marc Guggenheim for. He’s on speed dial. I take the same approach that Stan and Gerry Conway and a lot of other guys who’ve written Daredevil in the past have taken, that is that you want to try to be very, very faithful to the law, but not to the point where it stifles your story. And you kind of have to give it some leeway. Especially nowadays, nobody wants twelve pages of Matt Murdock in a courtroom, because comics don’t do that well, television does it better and for free.» (Christine, “Mark Waid talks Daredevil at Baltimore Comic Con”, September 7, 2013, www.theothermurdockpapers.com). Il y aurait donc des formats plus adaptés, plus naturels, pour explorer certaines thématiques ou disons certaines mises en scène. Voilà des propos à méditer.

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Notre page Facebook

Il nous fait plaisir de vous annoncer que nous avons maintenant une page FaceBook. Il s’agira d’une autre façon de maintenir le contact avec vous. Nous comptons utiliser cette page pour discuter plus largement des enjeux de la création dans le domaine du divertissement.

La supériorité de la bande dessinée

Il est fréquent de lire qu’un réalisateur voit dans une bande dessinée le story-board d’un film. Speilberg le disait des Tintin d’Hergé, et Rodriguez adressait un commentaire similaire des Sin City de Frank Miller. Il demeure que la bande dessinée présente un avantage indéniable sur beaucoup d’autres supports médiatiques de la culture populaire, car elle peut introduire une diversité de personnages et de lieux, et ce, à moindre coût.

Pourquoi des costumes?

Tony « G-Man » Guerrero, sur le blogue ComicVine, avait formulé une excellente question en novembre 2010 : « Pourquoi les vilains portent-ils des costumes? » Pour leur premier crime, on pourrait comprendre qu’il souhaite demeurer anonyme, mais, une fois qu’ils ont été capturés, le costume perd ce caractère d’anonymat. Pour notre part, nous résistons donc à l’objectif de donner un look fantaisiste ou trop sophistiqué à nos personnages. Nous souhaitons que leurs vêtements soient appropriés pour leur mission ou qu’ils servent à les distinguer socialement. À cet effet, nous avons apprécié ce souci de simplicité dans les costumes du film X-men First Class.

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Des toiles originales

Les toiles que l’on retrouve dans le récit « Une énergie débordante » sont des œuvres originales. En cliquant sur le lien ci-dessous, vous pourrez retracer le nom de chacune des toiles exposées dans cette aventure. L’idée d’incorporer des œuvres originales est venue d’une discussion avec Michel Lamontagne qui m’indiqua que l’on pourrait apposer n’importe quelle peinture dans la bande dessinée. Sur cette idée, nous avons recherché des artistes prêts à exposer leurs œuvres dans ce contexte.

 

Le mot de bienvenue

Voilà plusieurs mois que nous travaillons à mettre sur pied ce projet de webcomic. Nous espérons que le destin des différents protagonistes saura vous intéresser suffisamment pour sortir de votre quotidien durant quelques instants afin de suivre le leur. Notre souhait le plus cher est que vous soyez toujours plus nombreux pour que l’aventure dure le plus longtemps possible.

La présente section veut jouer le même rôle que les suppléments sur un DVD, elle vous offrira à chaque semaine des informations pouvant mieux comprendre ce qui a inspiré certaines histoires, procédés narratifs ou personnages. Périodiquement, nous partagerons ces réflexions avec vous.