Skip to Content

Rédaction

Pourquoi des morts?

Revenons sur l’idée que nos personnages principaux peuvent mourir. À notre avis, en adoptant cette approche, cela nous évite de  dramatiser à l’excès nos histoires. Nos « héros » n’ont pas à déjouer des complots toujours plus gros d’un récit à l’autre pour chercher à conserver l’intérêt du lecteur. Ce dernier peut se demander quels personnages seront encore là à la fin du récit. À ce sujet, Brian Michael Bendis et Geoff Johns mentionnaient sur un blogue (www.comicbookdaily.com la rubrique « Whosoever Holds this Hammer ») que l’intérêt de Marvel sur DC résidait beaucoup dans le fait que, dans l’univers Marvel, les personnages ne sont pas entourés d’un aura d’invincibilité, ce qui rend les récits plus captivants.

Mais est-ce que tous les personnages vont mourir?

Un lecteur nous demande si tous les personnages principaux de notre récit sont destinés à mourir. La réponse est naturellement non, mais il faut toutefois bien comprendre le contexte de nos récits. Deux organisations secrètes s’affrontent brutalement, chacune d’elles prend donc les moyens nécessaires pour réussir à battre l’autre. Il serait anormal qu’il n’y ait aucun décès, et ce, même du côté des « héros ».

Commenter une scène : Les bonnes résolutions (2)

Mortellement blessé, Wally active le mécanisme de sa chaussure pour se faire exploser. Ce mécanisme avait déjà été présenté lors du récit « L’arrivée » dans la trame « Les Damnés. »

Commenter une scène : Les bonnes résolutions

La scène de la page 29 est vraiment importante, pour ne pas dire capitale, dans la construction de notre univers. Nous revenons en effet sur le fait que les méchants ne sont pas des imbéciles finis. Lorsqu’ils capturent un membre du Black Orchestra, ils le tuent brutalement ou le torturent sans pitié et non de manière lente et complexe lui donnant ainsi la chance de s’échapper, ce qui a d’ailleurs donné lieu à de multiples gags dans les films de la série Austin Power.  Cette prémisse justifie la mise à mort de Wally.

Composer des scènes d’actions : Le Baptême du Feu

Transposer une idée dans un dessin n’est pas toujours simple. Très souvent, le dessin ne correspond pas à la vision du scénariste, et il arrive parfois que le résultat ne soit pas aussi puissant que les images qu’il avait en tête. Cela ne veut pas dire que le dessin n’est pas appliqué, mais qu’il peut lui manquer un effet spectaculaire, comme dans la version initiale de l’explosion de la voiture des acheteurs éventuels du Canon à Bordeaux.

Pourquoi des méchants?

Nous revenons sur le concept de méchant. Nous sommes convaincus qu’à la base d’une bonne histoire il doit y avoir un conflit qui peut prendre différentes formes. Dans une schématisation simpliste, le conflit impliquera des bons et des méchants. Mais qu’est-ce qui nous permet de distinguer les deux groupes? Trop souvent, pour nous aider, on fera en sorte que les méchants s’habillent avec des couleurs foncées ou qu’ils fument. Mais celui qui a été identifié comme un méchant sait-il que ses actions sont mauvaises? Will Smith s’était fait vilipender pour avoir affirmé que Hitler n’avait pas conscience de faire le mal. Nous partageons cet avis, « le méchant » est profondément convaincu de réaliser de bonnes actions pour son bien-être personnel ou encore pour celui de ceux qui l’entourent. Nous avons déjà parlé des zones grises de la personnalité de nos protagonistes. C’est toute cette ambiguïté qui rend le conflit vraiment intéressant et qui avait d’ailleurs été superbement illustrée par la déchéance de Michael Corleone dans le Parrain II.

complement192

Le rôle du méchant

Nous avons déjà évoqué notre volonté d’offrir une personnalité complexe à nos personnages. Cela tient au fait, mille fois mentionné, que meilleur est le méchant, meilleure sera l’histoire. À notre avis, Naruto prend une nouvelle dimension avec la présence d’Oroshimaru. Son ambition, presque métaphysique, d’acquérir toutes les techniques de combat, nous sort du cliché habituel de la domination mondiale. Goldfinger (le film) demeure l’un des meilleurs de la série James Bond, car l’affrontement avec le héros n’est pas uniquement physique, mais aussi psychologique. Dans Syriana, Christopher Plummer, dans son rôle de Dean Whiting, ne fait que quelques apparitions dans ce film choral. Pourtant, chacune de ses présences magnétise les scènes où il se trouve. Il en va de même de David Strathairn dans le film Bourne Ultimatum, dont le rôle du codirecteur Noah Vosen irradie la force de conviction. Le « méchant » ne se lève pas le matin en se disant qu’il va manger des petits bébés aujourd’hui. Tout comme les bons, le « méchant » souhaite voir la réussite de ses entreprises, mais nous reviendrons sur le sujet.

complement191