Suppléments
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Ces petits moments de vie (La cure)
On connait nos limites comme écrivain. Mais on avoue que l’on aime ces petites scènes simples comme celle que l’on retrouve dans l’aventure « La Cure » alors que le verre glisse lentement des doigts de Markham qui dort. Cette scène n’apporte rien de plus à l’histoire, cette page aurait pu être simplement éliminée, mais nous considérons qu’elle donne de l’humanité à nos personnages.
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Les retouches (Un géant parmi les hommes– Partie IV)
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Chercher la bonne formule pour tuer un personnage
Nous revenons sur la mort d’Hicham nous avions jonglé avec différents scénarios pour son décès. Nous savions que ce serait de la main de Akbar, mais nous ne savions pas comment. Par strangulation? D’un coup de poignard? Nous avons opté pour un tir au fusil et surtout sur une longue distance. Ceci renforçait le caractère déterminé et implacable de Arkbar.
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Les retouches (Un géant parmi les hommes– Partie III)
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Comment écrire?
Ellroy, que nous admirons, est aussi fort en gueule, ce qui est une occasion d’avoir des perles, comme celle-ci : « It’s disingenuous when writers say that they have no control over their characters, that they have a life of their own. Here’s what happens: you create the characters rigorously, and make clear choices about their behavior. You reach junctures in your stories and are confronted with dramatic options. You choose one or the other. » (Nathaniel Rich. « Interviews: James Ellroy», The Art of Fiction No. 201).
Tout le monde n’a naturellement pas la même technique. Christopher McQuarrie expose la sienne: « We always start with an ending, so we always know where the story is going; knowing. However, never to stay married to it. I’ve stayed married to endings before and it’s been disastrous. You’ve got to let the story take its own course. » (« Christopher McQuarrie Gets Verbal on the Usual Suspects », cinetropolis.net, April 13, 2014).
À cet effet, nous reprenons un passage de l’entrevue accordée par Sam Esmail concernant l’élaboration du scenario de la seconde saison de Mr Robot :
« Interviewer: Can we talk about Angela a little bit? Her scenes were probably my favorite this season — you have that emotional karaoke scene, but you also have that episode where she’s doing the hack that set my heart racing. Had you always envisioned this type of role for her?
Sam Esmail: No, no. This is the great thing about TV is that when you discover certain strengths in an actor you can then begin to exploit them in really fun ways. I was shooting the season finale last year, the shoe store scene, and she says that line about the Prada. I’m watching this scene in the edit bay, and I don’t know, is she enjoying this or is she embarrassed, is she shameful about how she treated this poor guy or is she actually getting off on it? I actually thought, Portia has this weird, uncanny ability to be right there in the middle. She was the one that spoke to me and guided what the journey of her character was gonna be this season. » (Jen Chaney , Gazelle Emami and Matt Zoller Seitz. « Mr. Robot Creator Sam Esmail on How He Handles Criticism of the Show », www.vulture.com, September 28, 2016).
On pourrait bien sûr rétorquer qu’un comédien possède une palette de possibilités qui ne sont pas connues du scénariste lors de la phase de rédaction. Ce qui est en effet le cas. Cependant, lors du processus de création nous faisons de petits choix qui n’étaient pas prévus 10 pages plus tôt ou 10 aventure plus tôt. Ce sont ces petites altérations qui ouvrent un champ de possibilités nouvelles pour l’auteur, c’est là que réside la flexibilité qui peut sembler guider l’auteur.