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Rédaction

Comment (mal)traiter ses collaborateurs?

C’est un cliché en matière de rédaction que de penser que trop souvent le « méchant » sera puni par la victime qu’il a maltraitée. Nous avons emprunté cette piste dans le récit le « cinquième homme » alors que Victor Krugger était tué par la bête qu’il avait créée. Il est difficile pour un auteur d’éviter de tels raccourcis pour dénouer un récit alors que de nombreuses possibilités dramatiques ont déjà été rédigées au cours des ans.

Un soupçon de sexe

Dans un billet précédent, nous avons mentionné que nous avions introduit la dimension sexuelle à nos récits. Cette dimension ne se limite pas uniquement aux activités sexuelles, elle peut ainsi s’articuler différemment selon les individus. Elle procure une nouvelle source où puiser les motivations et les conflits de certains personnages. Cette dimension permet ainsi de complexifier les rapports entre nos personnages.

 

Les vilains sont aussi intelligents

Nous avons déjà dit que nous souhaitions que nos « vilains » évitent les clichés qui leur sont habituellement associés. Pour l’aventure « Une énergie débordante », Roslo devait détruire le tableau (voir l’image ci-jointe). Encore une fois, Michel Lamontagne nous a convaincus de revoir cette réaction. Il nous indiqua que, si un groupe d’individus se donnait tant de mal pour voler un « simple » tableau, c’est qu’il devait avoir de la valeur. D’où la réaction de Roslo de chercher à l’analyser.

 

Écouter la voix du lecteur

Fortement influencés par les récits de Marvel Comics, nos premiers scénarios étaient assez chastes. Un de nos amis nous avait alors fait remarquer que, « pour un groupe de jeunes, ils devraient avoir la testostérone dans toutes les fibres de leur corps. » Nous avons trouvé la remarque fort judicieuse, d’où l’arrivée d’escortes et de gigolos dans l’aventure « Bataille en mer. »

 

La crédibilité d’un récit, ce sont de petits détails

Dans l’aventure « Une énergie débordante » ‑ initialement, suite à l’attaque de Christobale ‑, Fabien devait confondre deux tableaux et, finalement, quitter le laboratoire avec le mauvais. Michel Lamontagne nous a fait comprendre que cette réaction était incohérente et peu crédible et nous suggéra de faire partir Fabien avec les deux tableaux, ce qu’il tenta de faire.

Des histoires crédibles et non réalistes

Nous avons déjà mentionné que notre objectif n’était pas de créer des histoires ou des récits réalistes. Notre univers a des conventions et si le lecteur les accepte, il s’attendra à ce que les personnages les respectent également. Le défi de crédibilité exige une remise en question constante et l’acceptation des commentaires des collaborateurs. Bien que Michel Lamontagne n’ait pas contribué à dessiner tout le récit d’une « Énergie débordante », ses commentaires ont, à notre avis, renforcé la crédibilité du récit.

Jean-Pierre Vivian : Peintre

L’artiste qui a peint les toiles que l’on retrouve dans notre récit « une énergie débordante » est Jean-Pierre Vivian. D’origine française, il est installé au Canada depuis 1988. Il a toujours été attiré par différentes formes d’expression artistique. Il a étudié la comédie. Pendant huit ans, il a pratiqué la sculpture sur pierre et depuis maintenant 10 ans, il peint. Son œuvre peut se caractériser en deux pôles : une forme de minimalisme lié à l’exploitation du blanc et une intégration de différents matériaux à ses toiles afin de rehausser la richesse du rendu. Naturellement son art poursuit l’exploration de nouvelles impressions. Cette évolution est visible dans les différentes expositions solos ou collectives qu’il a réalisées ou dans lesquelles il a participé au cours des 15 dernières années.

 

L’enjeu des décès

Voilà quelques billets où nous précisons notre façon de penser sur le concept de décès des personnages principaux et sur les bénéfices qu’un tel procédé apporte au côté dramatique d’une histoire. Naturellement, si cela fonctionnait si bien, les auteurs y auraient recours plus fréquemment. L’ennui avec cette approche est que le lecteur peut ne pas s’investir dans le récit ou encore ne pas s’attacher à certains personnages en ayant en tête qu’il devra potentiellement en faire son deuil.

Doser les morts

Comme la vie, la mort est inévitable, mais elle doit arriver de façon aléatoire. Il ne faut pas que le lecteur prévoie le décès d’un personnage. Les décès doivent servir de moteur dramatique, pour amener de nouveaux rebondissements et ainsi permettre le développement du récit, et ne pas être uniquement un artifice pour rehausser une histoire fade.

La densité des récits

Plusieurs se désolent que les histoires éditées par Marvel se lisent de plus en plus rapidement. Les auteurs cherchent à écrire l’essentiel. Une approche scénaristique avec laquelle nous sommes totalement d’accord. Cependant, un de nos collaborateurs nous faisait remarquer qu’il y avait aussi de moins en moins de cases par page, rendant ainsi l’expérience retirée de la lecture de plus en plus limitée. Internet contourne ce problème en offrant gratuitement ces produits, ce qui élimine les problèmes reliés aux coûts ou encore au temps auxquels certains lecteurs sont confrontés.