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Suppléments

  • La tentation de l’enflure – Partie II

    Joss Whedon mentionnait que l’émotion était l’enjeu majeur de son film« Avengers: Age of Ultron » et que sa source d’inspiration était le film Godfather II. Nous ne souhaitons pas faire de comparaisons ridicules. Joss Whedon a une feuille de route trop impressionnante pour nous permettre de lui offrir des conseils. Par contre, si l’émotion est la ligne directrice alors il y avait une trame toute tracée dans le scénario même du film : l’enjeu de la descendance. Black Widow ne peut avoir d’enfant à cause de l’entraînement qu’elle a subi. Une situation similaire pour Bruce Banner, bien que les raisons soient différentes. Ultron considère Tony Stark comme son père et Vision est en quelque sorte son fils. Les aventures des Avengers qui ont inspiré le film (Ultron Unlimited, Avengers vol. 3, numéro 19-22) voyaient Ultron chercher à recueillir une diversité de schémas mentaux afin de recréer une vie artificielle où différents points de vue pourraient être partagés. Bref, comme nous le disions précédemment, le film aurait pu mieux jouer sur la profondeur des émotions au lieu d’élever la barre des enjeux physiques à résoudre (sauver à nouveau la terre).

  • Mark Waid et le sommet de son art

    Nous vouons une admiration sans borne pour le numéro 7 de la série Daredevil écrit par Mark Waid. Cet avis est partagé par Dylan Routledge : « .  I’d also love to give a special shout out to issue 7 that pops up in the second volume of Waid’s Daredevil run as it is simply not only one of the best single issue of his run, but potentially one of the best Daredevil issues ever AND one of the best single issues to have been published in the last five years. » (Dylan Routledge, « The Weekly Challenge: Mark Waid », http://www.comicbookdaily.com, 12 october 2015). Nous décrivons cette aventure comme l’histoire de Daredevil contre la tempête de neige. Il s’agit pour nous de l’exemple ultime d’une tendance prise par quelques auteurs pour ramener le super-héros à une échelle plus humaine par le niveau des enjeux qu’il doit affronter. Ceci ne signifie pas que ces défis ne peuvent pas être mortels, mais ils n’ont pas à avoir besoin de ramifications intergalactiques.

    Pour ce billet, nous avons fait quelques recherches pour retracer des critiques de ce numéro. Christine Hanefalk parle de charme pour décrire cette aventure. Elle ajoute : « Amazingly, the story never goes into too sweet territory. » )(« Review of Daredevil #7 », http://www.theothermurdockpapers.com, December 22, 2011). Waid joue des clichés sans trébucher dans ceux-ci. Waid va puiser dans les caractéristiques du personnage : « Mark Waid takes established elements, like the difficulty Daredevil’s radar sense has with a snow storm, and uses them to create a daunting set of obstacles for the characters to survive. » (Wed, « Review of Daredevil #7 », http://www.comicbookresources.com, December 21, 2011).

    Nous avons naturellement trouvé des critiques qui sont négatives, même très négatives. Nous avons décidé de ne pas les citer, non pas par censure, un lecteur, juste un peu motivé, peut les retrouver aisément. Nous ne souhaitons pas tomber dans la glorification de l’auteur, mais en même temps, nous n’effectuons pas une analyse littéraire du travail de Mark Waid sur la série Daredevil, nous voulons juste témoigner de notre admiration pour cet auteur et signifier que ce numéro présente une importance à nos yeux quant à la nature du récit qui y est développée.

  • La tentation de l’enflure – Partie I

    Que ce soit au niveau des films de super-héros ou de leur équivalent dans le comicbooks, il y a une tentation de souhaiter dépasser, surpasser l’aventure du chapitre précédent. Russ Burlingame offrant cette formule simple : « each new film has to be bigger and bigger… […]that the Marvel Studios films are spectacular adventures, but that they ultimately are so filled with spectacle that there isn’t a ton of room for story.» (« Is Captain America: The Winter Soldier The Best Marvel Movie Yet? », http://comicbook.com, April 6, 2014). Joe Casey va dans le même sens lorsqu’il affirme que ces gros événements laissent de moins de moins de substance pour le lecteur (« containing less and less thematic resonance ») (« CR Sunday Interview: Joe Casey », http://www.comicsreporter.com, February 16, 2014). Mike Gold pointe aussi un problème de redites où les conséquences de ces événements tendent à être corrigées rapidement par les aventures suivantes : « over the past 30 years the DC fans have learned one and only one thing: we cannot trust DC to sustain a thought. ». (« What Goes Around Inevitably Comes Around », www.comicmix.com, September 10, 2014).

    SauronsBane développe ses idées sur ce thème et il apporte quelques suggestions. « Of course, a proper sequel really should improve upon the 1st film… by raising the stakes. Unfortunately, I believe too many filmmakers get caught up in trying to raise the scale. See the difference?

    On one hand, you can have an effective sequel that successfully manages to make things matter more. There’s more at risk if the hero should fail. Indeed, by raising the stakes, the natural result is that drama, conflict, and tension all become heightened as well. Of course, that naturally leads to a more entertaining, emotionally resonant film that’s easy to get invested in. This is basic filmmaking 101.

    But on the other hand, by only raising the scale of things in a sequel, it just leads to a series of movies that steadily progress from something as superficial as city-wide threats, to nationwide threats, to planet-wide threats, and possibly even universal threats. This may seem like a legitimate way of doing things in film, but I can pretty much guarantee that there is no better way to ensure that a series of movies become as boring, repetitive, cliché, and unoriginal as possible. » (« Top 3 Worst Hollywood Trends », http://www.comicbookmovie.com, July 8, 2015).

    Sur ce point, nous croyons que le dernier Captain America, Civil War, joue sur la profondeur des enjeux et non leur échelle. À la fin du film, nous nous retrouvons avec un affrontement entre super-héros, non pas pour éviter la destruction du monde, mais parce que l’un des protagonistes veut venger la mort de ses proches et non parce qu’il faut prévenir la fin du monde.

    Sans vouloir faire des comparaisons boiteuses, après les affrontements survenus dans l’Arctique de notre univers les Apatrides qui avaient mis en scène de nombreux acteurs et un déploiement à une plus grande échelle, nous voulions revenir à des aventures plus restreintes et cela pour deux raisons. Poursuivre dans cette direction avec des aventures toujours plus gigantesques n’aurait pas été viable et dans la mesure où l’effet de surprise chez le lecteur disparaît et ensuite parce que de tels événements doivent être montés, on ne peut les sortir d’un chapeau instantanément.

  • D’où vient ce personnage? L’exemple de Jason

    Nous aimons acheminer à nos collaborateurs des photographies des lieux ou des personnages afin qu’ils aient une base sur laquelle développer leurs illustrations. Jason est librement inspiré d’un des looks du chanteur québécois Yan Perreau au début des années 2000.

  • Des conseils pour composer des femmes

    Écrire pour un personnage féminin peut devenir une embûche pour un écrivain. Mais récemment, nous nous sommes beaucoup inspirés du ce conseil de Janelle Asselin (« Great Writing Advice: Learn To Write Women Like They’re Human Beings », http://comicsalliance.com,  March 5, 2015). Son conseil a été une révélation et il est d’une simplicité étonnante :

    « Have enough women in the story that they can talk to each other. The lack of women talking to each other is the most frequent criticism I have of writers writing women (especially male writers). Pay attention to the fact that women DO talk to each other. Create opportunity for women characters to talk to each other. Check to see if you-as-writer are missing chances to have women talk to and interact with each other. »

    Complement277

    Ce commentaire nous a amenés à revoir le destin de certains personnages, dont principalement Liane. Initialement, elle devait décéder suite à sa tentative de suicide, mais avec l’arrivée d’une chef d’équipe en remplacement de Benson, nous y avons vu une occasion de créer cette dynamique entre femmes.