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Captain America

Les références dans les films de super-héros

Ce n’est peut-être que l’imaginaire du cinéphile et de l’amateur de comicbooks, mais c’est toujours amusant de voir une case, une page dans un plan d’un film de super-héros et naturellement, nous en avons trouvé une dans le cas de Captain America, The Winter Soldier.

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Les personnages sont les moteurs des comicbooks

Récemment, nous tombions sur cette analyse d’Ed Campbell qui soulignait que les grands éditeurs de comicbook (Marvel ou DC) n’arrivaient à créer autant de personnages ces dernières années que  lors des décennies précédentes.

« But does creator’s rights make the comic book industry stale?  Or does it only affect the “big 2″ comic publishers, while smaller publications thrive?

If you look at Marvel and DC over the past decade, there haven’t been too many new characters come out for the comics.  There were some characters who were “re-imagined” when DC launched the New 52.  But on the most part there haven’t been any characters to really jump off the page and become household names.  Even Marvel has introduced some new characters like Ghost Rider, Nova and Ms. Marvel.  But they are just older characters with new characters portraying these long-time Marvel personas. » (« Creator’s Rights = Stale Creativity », www.comicbookdaily.com, June 20, 2014).

Preuve de cette stagnation dans le développement de personnages, on peut penser à Mark Gruenwald qui a conçu des dizaines de personnages, certains marquants, durant son passage sur Captain America. On ne sent  pas une veine créative aussi foisonnante aujourd’hui. Ces nouveaux personnages permettent au héros d’être confronté à de nouvelles expériences, de nouveaux adversaires qui diversifient le plaisir de lecture pour le fan.

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Les super-héros sont-ils fascistes?

Faraci reprend l’argument souvent évoqué que les super-héros sont fascistes : « Superheroes are essentially fascist because they use force to accomplsh their goals, and their goals are almost always supporting and protecting the status quo. » (David Faraci, « Are Super-heros Fascist? », December 1, 2013, http://badassdigest.com.). Un statu quo difficilement suportables si le super-héros est multi-millionnaire, nous pourrions alors nous demander s’il agit pour le bien d’autrui ou pour préserver sa position social.

Le dernier Captain America, the Winter Soldier, apporte un contre-argument à ce point de vue. Le porteur de bouclier ne s’est pas contenté de déjouer le complot des méchants, il a détruit le Shield, son employeur, le considérant trop corrompu pour mériter de continuer sa mission. Il faut noter que l’altruisme du Captain America est sa marque de commerce.

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L’interprétation de Captain America

On le répète et on le confesse, Captain America était (ou est encore), notre super-héros préféré. En voyant le premier film que Marvel lui a consacré, on avait un malaise de le voir se promener avec un pistolet, mais on n’arrivait pas à clairement définir cette perception. Nous sommes tombés sur cette interprétation de Chris Sims et nous sommes parfaitement d’accord avec son analyse :

« One of the things I really like about this story is how much importance Kirby puts onto the idea of Cap’s shield as a symbol. I love that, because it underscores one of my favorite things about the character: He’s a soldier who doesn’t carry a gun. He carries a shield, because he exists to protect and defend people against the forces that would hurt them. It’s one of the most elegant ideas in comics, and something that I think really plays into Kirby’s idealized vision of what America should be […] It’s a big symbol, and in Cap’s view — and Kirby’s — that symbol has a lot of power. » (Chris Sims, «Ask Chris #156: KILL-DERBY!», July 5, 2013, http://comicsalliance.com.)

Quand on lit ce genre d’analyse, on se demande si les concepteurs ont eu toutes ces idées de façon explicite ou si elles étaient inconscientes et ne demandaient qu’à émerger. Ensuite, on constate que le second film sur Captain America (The Winter Soldier) est plus cohérent avec cette définition du personnage.

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Concevoir un plan et être capable d’en dévier – Partie I

À la conclusion de ses années de service chez Marvel, principalement pour la série Captain America, Ed Brubaker fit les réflexions suivantes : « I hoped for two years, and planned for three, because three years was about the longest I’d stayed on any other book. My pitch document had the first 12 issues mapped out, which I mostly stuck to, actually, and then sketched out the next year in broad strokes. I never imagined I’d go even 50 issues, let alone the I think 102 issues I did, counting mini-series and one-shots and annuals. » Il ajouta aussi : « More than anything, it was that each issue kept wanting to be longer or I kept feeling like I had more ideas and wanted to spend more time with the characters, and realized I was stopping myself from doing that with an arbitrary structure I’d imposed on myself. » (« The Ed Brubaker « Captain America » Exit Interview », David Brothers, comicsalliance.com, 1er novembre 2012).

 Il y a donc deux idées qui se confrontent ici. L’idée du plan qui guide l’auteur et la flexibilité que ce dernier doit conserver pour intégrer de nouvelles idées ou de nouveaux développements qui n’avaient pas été initialement envisagés. Pour notre part, parmi les idées qui ont évolué, il y a celle de l’anonymat de Votan. Au départ, son identité devait demeurer mystérieuse pendant plusieurs aventures, pour ne pas dire jusqu’à la toute fin, mais nous avons abandonné cette avenue et avons préféré révéler rapidement son identité, une option qui ouvrait davantage de perspectives dramatiques.

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Créer l’événement

Comme nous le disions dans un commentaire fait par le passé, les changements d’auteurs se veulent souvent une façon de relancer les ventes d’une série. L’auteur n’est pas toujours suffisant, il faut créer l’événement. Chichester l’admettait dans une entrevue dans laquelle il expliquait que le changement de costume de Daredevil au début des années 1990 se voulait une façon d’attirer l’attention des lecteurs sur la série et ainsi de positionner les autres changements de tons que l’on souhaitait introduire.  (« Interview With D.G. Chichester (February 1998) », www.manwithoutfear.com).

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Cependant, aujourd’hui, ces événements médiatiques deviennent souvent éculés. Tous les lecteurs savent bien que le décès d’un personnage principal n’est qu’une éclipse pour préparer son retour. Comme le dit Graeme McMillan : « It doesn’t help that it’s War in these teasers, a word that has similar weight at Marvel as “Crisis” does for DC. Between Secret War, Ultimate War, Civil War, Silent War, Chaos War and countless other wars that I’ve probably forgotten about (Oh! War of Kings, of course), the word has become almost meaningless in its attempt to suggest epic bombast, just like… Well, like the sight of Cap’s shield either cracked or splattered with blood, really. There’s an amazing sense of déjà vu from these trailers that’s unfortunate, especially considering that Avengers Vs. X-Men was already treading in “Haven’t I seen superheroes punching each other a lot recently in Civil War and X-Men: Schism?” waters. » (« I Don’t Wanna Live a War That’s Got Not End in Our Time », www.newsarama.com, 26 juin 2012).

Quel ton adopté?

Spurgeon, lorsqu’il interviewait Ed Brubaker (CR Sunday Interview: Ed Brubaker, www.comicsreporter.com, 24 juin 2012) offrait ce préambule à l’une de ces questions : « When I read a bunch of your Captain America recently, I was surprised how somber it was. I don’t mean that it was depressing or sad, I mean serious and sober. »

Nous avons lu cette phrase bien après avoir démarré la rédaction de nos différents récits et considérons qu’elle cadre bien avec ce que nous essayons de produire. Nos dialogues sont emprunts d’une forme de sobriété. Certains diraient d’une forme de banalité, et nous l’assumons. Nous ne souhaitons pas écrire de dialogues transcendants. Nous voulons davantage dégager des ambiances ambigües, comme si les personnages étaient incapables de réconcilier tous les mystères qui les entourent ou tous les mensonges qu’ils ont inventés et racontés aux uns et aux autres et à eux-mêmes.

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D’où provient le nom du Consortium?

Le Consortium est fortement inspiré de la « Corporation » qui avait fait son apparition dans Captain America à la fin des années 1970 où un regroupement d’hommes d’affaires poursuit des activités criminelles pour accroître leur richesse et leur influence.

La relation entre Kligger et Veda

Nous reproduisons cette scène publiée en 1978 dans le numéro 225 de Captain America (voir image). À notre avis, il s’agit d’une très belle scène écrite par Steve Gerber où en quelques cases on assure un développement et une conclusion. Cette scène démontre aussi la complexité des relations entre les individus où « les méchants » ne sont pas complètement unis face à leurs ennemis communs. Ces deux pages ont eu une grande influence sur notre travail de rédaction.

 

Qu’est-ce qui a inspiré l’Île de Volcanne?

Si d’Arnim Zola nous a inspiré pour créer Volcanne, nous avons pris exemple sur son château pour créer l’île de ce dernier. Jack Kirby dans le numéro 211 de Captain America avait transformé un simple château en un adversaire de taille pour le vengeur étoilé (voir image). Cette idée de prendre un environnement banal et de le transformer en un lieu meurtrier nous intéressait particulièrement.