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Les inspirations

Garder une forme de crédibilité

Nous avons déjà mentionné notre souci de préserver une forme de crédibilité à nos récits. Internet nous offre une masse d’informations nous aidant à créer des univers vraisemblables. Parfois, rien ne vaut une impression réelle. Ainsi, initialement, l’aventure du « Baptême du Feu » devait se dérouler à Vienne, mais, pour la poursuite en voiture, nous avions de la difficulté à positionner l’action. Nous avons corrigé cette difficulté en transférant l’action à Bordeaux, une ville que nous avions eu la chance de visiter à quelques reprises.

Steve Englehart

S’il y a des auteurs de comicbooks incontournables, d’autres, plus discrets, nous ont aussi influencés. Steve Englehart est inévitablement l’un de ceux-là. Il a travaillé chez Marvel au cours des années 1970. Si tout le monde vante le travail d’Alan Moore, je crois que nous ne pouvons négliger un auteur comme Englehart qui a su intégrer des enjeux très contemporains à ses récits. Son sous-texte sur le Watergate dans la saga Secret Empire (voir, entre autres, le numéro 175 de Captain America) et la corruption du milieu des affaires avec la Roxxon Oil (Avengers numéros 141 à 149). Englehart avait aussi le don de créer des univers cohérents, adaptés au titre, dont il avait la responsabilité. Il se mettait au service du récit, sans chercher à tordre les histoires à son propre style. Certains diront que cela fait des auteurs avec peu de personnalité, pour notre part, nous croyons qu’il s’agit d’une qualité et d’un respect pour le lecteur.

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Alan Moore

Citer Alan Moore comme étant une influence est un cliché dans le domaine de la bande dessinée, car cet homme a laissé une emprunte visible sur la narration du comicbook. Nous avouons cependant ne pas avoir lu ses classiques : Watchmen et « V For Vendetta ». Cependant, nous avons lu les neuf premiers numéros de sa série Miracleman qui ont eu un réel impact sur la construction de nos récits. Nous pourrions discourir longuement sur le sujet, mais nous préférons reproduire ce court extrait de la critique des premiers numéros en français de cette série que le lecteur peut retrouver sur le site www.sceneario.com : « Moore adopte une écriture tout en finesse, jouant avec les monologues, les pensées, les voix off, etc., il emmène le lecteur vers un univers très réaliste, noir et désenchanté… Que sont devenus ces héros de notre enfance? »

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Précisions sur les lieux et le temps

Fréquemment au début d’une scène, nous précisons le lieu, la journée et l’heure. Ce n’est que plusieurs mois après avoir rédigé plusieurs scénarios que nous nous sommes aperçus, en relisant les deux premiers tomes de la trilogie américaine de James Ellroy, qu’il démarrait chacun de ses chapitres en précisant la ville et la journée de l’action. Nous ne doutons pas que sans nous en rendre compte nous avons intériorisé ce procédé.

Par ailleurs, toujours au sujet de James Ellroy, nous apprécions comment il intègre ses petits complots au grand schéma de l’Histoire (avec un grand H). Nous en tirons une leçon pour nos propres scénarios. Ainsi, bien que l’action se déroule dans un contexte très contemporain, nos héros ne vont pas influencer le cours de l’Histoire, en fait il risque davantage de la subir.

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D’où provient le nom du Black Orchestra?

Le nom de l’organisation mise sur pied par Cordo et ses collègues, le Black Orchestra, s’inspire du nom d’un réseau d’espion mis sur pied par Staline en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Suisse en prévision d’une invasion de la Russie par les forces allemandes lors de la Seconde guerre mondiale. Ce réseau portait le nom du Red Orchestra (source : David Owen, Hidden Secrets, Firefly Books, 2002, p. 45).

Précisons que dans les premières moutures des scénarios, le groupe mis sur pied par Cordo ne portait que le nom de « l’Organisation ». Cette appellation fort simple cherchait à démontrer que le caractère très discret du projet de Cordo. Cependant, en tombant sur la référence du Red Orchestra, il devenait tentant d’offrir un nom plus coloré à l’organisation de Cordo. Parlant de couleur, nous avons retenu le noir comme qualificatif pour désigner l’organisation et cela pour deux raisons. Le terme Black est souvent associé aux opérations secrètes, Black Ops. Enfin, le noir est rarement associé aux camps des « bons. »