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Suppléments

  • L’avenir de la bande dessinée à l’ère d’Internet – Partie III

    Une diffusion digitale peut être une occasion de rééquilibrer la valeur accordée à la bande dessinée aux yeux du lecteur, et ainsi d’élargir son lectorat traditionnel de la bande dessinée. Selon les résultats d’un sondage : « Interestingly the survey did indicate that 57% of the digital readers did read print comics, while just 16% of the print readers had purchased or read digital comics. Also of interest are the top reasons that readers preferred one format or the other.  Digital readers preferred reading comics digitally because they provided immediate access (which could mean that many of these readers don’t have access to a convenient comic shop), and they also like the convenience and easy storage and portability of digital comics. ») (« DC Retailer Survey Results: Older, Male, Middle-class, Avid », comicsbeat.com, 10 février 2012). Selon cette affirmation, les marchés digital et physique s’adresseraient à deux segments de lecteurs relativement différents. Encore faut-il ne pas craindre ce nouveau canal de diffusion.

    Neil Gaiman explique qu’il a commencé à s’intéresser au piratage de ses œuvres sur Internet alors qu’il abordait le sujet sous l’angle de la violation de son copyright. Très vite, en étudiant le sujet, il s’est rendu compte d’un fait étrange : les ventes augmentent dans les régions dans lesquelles ses bandes dessinées sont piratées. C’est en Russie, par exemple, qu’elles sont le plus diffusées illégalement et c’est aussi là qu’elles sont le plus vendues.

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    Intrigué par ce phénomène, il a convaincu son éditeur de se livrer à une expérience : rendre American Gods, une de ses BD les plus populaires et qui se vend toujours très bien, accessible gratuitement sur Internet pendant un mois. À l’issue de cette expérience, les ventes de la série ont augmenté de 300 %. (« Neil Gaiman explique son point de vue sur le piratage », www.comicsblog.ff, 19 août 2012).

  • Mais qu’est-ce qu’il dit? (La visite de courtoisie) – Partie II

    Il y a de nombreux dialogues en russe dans cette aventure. Nous n’allons pas tous les traduire, il faut tout de même conserver la magie de l’aventure. Mais en voici un passage qui est essentiel.complement46

  • L’avenir de la bande dessinée à l’ère d’Internet – Partie II

    Graeme McMillan regrette que l’industrie soit maintenant devenue un marché de niche (« The Beauty of Digital », www.newsarama.com, 11 juillet 2012). Une des raisons qui semble être évoquée par différents intervenants est le prix. Brubaker est nostalgique de l’époque où une bande dessinée se vendait 2,99 $, et il y voit une des raisons du déclin des ventes (CR Sunday Interview: Ed Brubaker, www.comicsreporter.com, 24 juin 2012). Brian K. Vaughan va dans le même sens, et met le premier numéro de sa série Saga, qui contenait 44 pages, en vente à 2,99 $ (David Uzurmeri, « Saga: Brian K. Vaughan and Fiona Staples Bring a Stellar Sci-Fi Comic into World », www.comicsalliance.com, 14 mars 2012). La hausse des prix ne permet pas au consommateur d’acheter autant de numéros avec le budget qu’il peut consacrer à ce loisir (« Marvel’s Axel Alonso Made Me laugh this Morning », www.comicsreporter.com, 6 juillet 2012). Entre les années 2000 et 2010, le prix des bandes dessinées a augmenté de 77 % aux États-Unis (« With Great Power Comes Great Financial Hardship », www.comicboodaily.com, 4 juin 2010). En plus de cette hausse des prix, plusieurs considèrent qu’il y a maintenant de moins en moins de texte dans les aventures et qu’elles se lisent donc de plus en plus rapidement, ce qui fait d’elles un divertissement assez onéreux pour le temps que le lecteur y consacre (« Where Did all the Words Go? », www.comicbookdaliy.com, 21 mai 2010).

    La bande dessinée n’est pas uniquement en concurrence avec les autres séries de superhéros ou les mangas, elle l’est également avec les autres formes de divertissements. Dans un contexte où le lecteur a un large choix, il lui est facile de réduire une partie de son budget destiné à l’achat de bandes dessinées (Ed Campbell, « Are You Willing to Make a Cut », www.comicbookdaily.com, 24 mars 2012).

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  • L’avenir de la bande dessinée à l’ère d’Internet – Partie I

    Actuellement, plusieurs phénomènes tendent à converger et à amener une transformation du secteur de la bande dessinée. Daniel Champion positionne l’un de ces phénomènes : « Will the Digital Age in comics give birth to a new animal? » (« The Digital Age, www.comicbookdaily.com, 13 décembre 2011). Nous sommes d’avis qu’un des premiers enjeux de l’ère digital serait de remettre à l’avant-plan la régularité de la diffusion. Historiquement, le comic book était un exemple de régularité : chaque mois, le lecteur trouvait un nouveau numéro de son héros préféré. Ces dernières années, cette constance s’est relâchée chez les éditeurs, et des analystes se questionnaient sur sa pertinence(« Creators, Deadlines and Consistency », www.comicbookdaily.com, 25 novembre 2011). Internet accentue ce phénomène, car, pour fidéliser le lecteur, il est nécessaire d’avoir une discipline de diffusion qui corresponde à ce nouvel environnement. Todd Allen soulignait : « Baldwin points out that if this is how people are reading the content in digital format, maybe the 20-22 page comic isn’t the way to go online.  The science of branding is all about repetition.  If you want to get people into the habit of buying your comic, Baldwin reckons it will take 6-8 touches to make someone a fan, so it might make more sense to release 8 pages 3 x a month (almost weekly) or maybe 5 pages each week. » (« How Many Pages of a Digital Comic Get Read in One Sitting? », comicsbeat.com, 24 février 2012).

  • Mais qu’est-ce qu’il dit? (La visite de courtoisie) – Partie I

    Il y a de nombreux dialogues en russe dans cette aventure. Nous n’allons pas tous les traduire, il faut tout de même conserver la magie de l’aventure. Mais en voici un passage qui est essentiel.complement45