Le facteur temps
En relisant des Essentials de Marvel portant sur des histoires des années 1960 et en les comparant avec des Showcase de DC de la même époque, on constate à quel point Stan Lee et sa bande étaient des génies. L’idée d’encrer les personnages dans leur époque et des lieux connus changeait de l’approche de DC où les personnages évoluaient à Metropolis ou Gotham City, par exemple. Cependant, même chez Marvel, cette bonne idée est devenue une coquille vide, alors que Spider-Man était un adolescent au début de sa carrière en 1962, il a vu le World Trade Center s’élever et s’écrouler, mais il n’a pris qu’une dizaine d’années depuis lors.
Nous souhaitons faire du temps une dimension forte de notre trame narrative, elle a pour implication que nos personnages vieillissent, ce qui a pour corollaire qu’ils évoluent parce qu’ils sentent leur mortalité ou qu’ils sont bousculés par le temps, les forçant à précipiter leurs actions.