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L’avenir de la bande dessinée à l’ère d’Internet – Partie II

Graeme McMillan regrette que l’industrie soit maintenant devenue un marché de niche (« The Beauty of Digital », www.newsarama.com, 11 juillet 2012). Une des raisons qui semble être évoquée par différents intervenants est le prix. Brubaker est nostalgique de l’époque où une bande dessinée se vendait 2,99 $, et il y voit une des raisons du déclin des ventes (CR Sunday Interview: Ed Brubaker, www.comicsreporter.com, 24 juin 2012). Brian K. Vaughan va dans le même sens, et met le premier numéro de sa série Saga, qui contenait 44 pages, en vente à 2,99 $ (David Uzurmeri, « Saga: Brian K. Vaughan and Fiona Staples Bring a Stellar Sci-Fi Comic into World », www.comicsalliance.com, 14 mars 2012). La hausse des prix ne permet pas au consommateur d’acheter autant de numéros avec le budget qu’il peut consacrer à ce loisir (« Marvel’s Axel Alonso Made Me laugh this Morning », www.comicsreporter.com, 6 juillet 2012). Entre les années 2000 et 2010, le prix des bandes dessinées a augmenté de 77 % aux États-Unis (« With Great Power Comes Great Financial Hardship », www.comicboodaily.com, 4 juin 2010). En plus de cette hausse des prix, plusieurs considèrent qu’il y a maintenant de moins en moins de texte dans les aventures et qu’elles se lisent donc de plus en plus rapidement, ce qui fait d’elles un divertissement assez onéreux pour le temps que le lecteur y consacre (« Where Did all the Words Go? », www.comicbookdaliy.com, 21 mai 2010).

La bande dessinée n’est pas uniquement en concurrence avec les autres séries de superhéros ou les mangas, elle l’est également avec les autres formes de divertissements. Dans un contexte où le lecteur a un large choix, il lui est facile de réduire une partie de son budget destiné à l’achat de bandes dessinées (Ed Campbell, « Are You Willing to Make a Cut », www.comicbookdaily.com, 24 mars 2012).

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