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Dépasser une vision manichéenne de notre narration : l’expérience de Lost

Le chroniqueur Davin Faraci analysait le propos de Javier Grill–Marxauch sur sa contribution comme auteur à la série Lost et il conclut son propos par cette phrase : « unfortunately the way the show dealt with these topics – like the manichean battle between good and evil – simply weren’t up to the level of what was happening in seasons one through three. » (“Walt Was Psychic: An Amazing Look At The True Development of LOST”, http://birthmoviesdeath.com, march 24, 2015). Cette conclusion est en partie vraie, mais à notre avis, la plus grande lacune de cette série a été le développement psychologique du Man in Black. Un épisode est construit en flashback afin de comprendre ses motivations et sa relation avec son frère Jacob et sa mère. On y voit un homme désireux de quitter son île et il voit ses rêves littéralement anéantis par sa mère, ce qui l’amène à tuer cette dernière et son frère à le détruire. Mais d’un être assoiffé de liberté, il est simplement devenu une bête de destruction habitée par une seule motivation alors que ses origines démontraient beaucoup plus de nuances. Par ailleurs, son frère, Jacob n’était pas ce personnage rempli de compassion. Bref, d’une relation beaucoup plus nuancée pour ses deux êtres, la série a adopté un schéma classique centré sur un conflit manichéen où le spectateur ne peut accorder aucune compassion le au vilain petit canard. Il y a eu ici une occasion manquée de conclure avec plus de richesse une série télé qui avait pris autant de risques.

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