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Auteurs

Toujours Steve Englehart

En octobre 2010, Jeffery Kleahn (jeffreyklaehn.blogspot.com) réalisait une entrevue avec Steve Englehart. Ce dernier déclarait : « If you’re trying to write thrillers like I do, you need a coherent plot, at least as a frameworks. But then you have to let the caracters be who they are. » Ce respect des personnages nous semble essentiel, sinon ces derniers ne seraient que les porte-parole de l’auteur, et ce, au détriment d’une cohérence psychologique.

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Roger Mckenzie

Sur le site daredevil.omegacen.com, qui retrace les différentes époques narratives de Daredevil, un chapitre est consacré aux aventures créées par Roger McKenzie. Il y est fait mention que « McKenzie was more interested in standard comic super-heroics, and those people who follow the issues […] ». Lorsque nous pensons à ces auteurs qui se fondent dans les environnements qu’ils doivent rédiger, nous avons une pensée pour les Roger McKenzie qui n’ont pas marqué l’histoire du comic book, mais qui ont marqué nos souvenirs d’histoires bien tournées.

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Revenir sur Steve Englehart

En octobre 2010, Jeffery Kleahn (jeffreyklaehn.blogspot.com) réalisait une entrevue avec Steve Englehart. Ce dernier déclarait : « I was writing Captain America and America was transfiexed by Watergate, and I couldn’t see how Captain America could NOT react to that – so I started commenting on real-world events. I found that even though I was writing fantasy, the more firmly it grounded in reality, the better was. » À notre avis, cette connexion sur une certaine réalité permet au lecteur d’avoir un point commun avec le personnage de fiction.

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Le respect de l’univers du héros

Peter DeCourcy traitait le 14 juin 2011 sur le blogue Comicbookdaily de la théorie des auteurs de bandes dessinées. Selon lui, dans l’univers du comic book américain, il ne voyait actuellement que quatre à cinq auteurs qui se démarquaient du lot. Il semblait se désoler de cet état de fait. De notre point de vue, nous craignons les auteurs qui souhaitent imposer leur style narratif à un univers qui a déjà une riche existence. Nous avons parfois l’impression que la particularité du style s’impose davantage que le personnage principal qu’elle doit servir.

Toujours revenir à James Ellroy

En feuilletant un magazine, nous sommes tombés sur une citation de James Ellroy en introduction au premier volet de sa trilogie américaine American tabloïd : « L’heure est venue d’ouvrir grand les bras à des hommes mauvais et au prix qu’ils ont payé pour définir leur époque en secret. » La phrase démontre le talent d’Ellroy. Nous devons admettre qu’elle cadre bien avec l’esprit de nos récits et elle  vient clore la discussion sur notre obsession des méchants.

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Roger Stern

À l’instar de Steve Englehart, Roger Stern est un autre de ces auteurs plus discrets. Alors qu’un Alan Moore cherchera à inclure ses réflexions et ses obsessions, un Roger Stern cherchera plutôt à s’ancrer dans le mythe dont il aura le mandat de rédiger les récits. Il n’a fait que quelques numéros avec Captain America, mais il a su concevoir des histoires qui comblaient le vide de récits qui avaient pourtant été écrits plusieurs années auparavant. Nous apprécions cette volonté de se mettre au service du mythe par de fine évolution, et non de vouloir révolutionner l’univers du héros dans son entier.

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Steve Englehart

S’il y a des auteurs de comicbooks incontournables, d’autres, plus discrets, nous ont aussi influencés. Steve Englehart est inévitablement l’un de ceux-là. Il a travaillé chez Marvel au cours des années 1970. Si tout le monde vante le travail d’Alan Moore, je crois que nous ne pouvons négliger un auteur comme Englehart qui a su intégrer des enjeux très contemporains à ses récits. Son sous-texte sur le Watergate dans la saga Secret Empire (voir, entre autres, le numéro 175 de Captain America) et la corruption du milieu des affaires avec la Roxxon Oil (Avengers numéros 141 à 149). Englehart avait aussi le don de créer des univers cohérents, adaptés au titre, dont il avait la responsabilité. Il se mettait au service du récit, sans chercher à tordre les histoires à son propre style. Certains diront que cela fait des auteurs avec peu de personnalité, pour notre part, nous croyons qu’il s’agit d’une qualité et d’un respect pour le lecteur.

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Alan Moore

Citer Alan Moore comme étant une influence est un cliché dans le domaine de la bande dessinée, car cet homme a laissé une emprunte visible sur la narration du comicbook. Nous avouons cependant ne pas avoir lu ses classiques : Watchmen et « V For Vendetta ». Cependant, nous avons lu les neuf premiers numéros de sa série Miracleman qui ont eu un réel impact sur la construction de nos récits. Nous pourrions discourir longuement sur le sujet, mais nous préférons reproduire ce court extrait de la critique des premiers numéros en français de cette série que le lecteur peut retrouver sur le site www.sceneario.com : « Moore adopte une écriture tout en finesse, jouant avec les monologues, les pensées, les voix off, etc., il emmène le lecteur vers un univers très réaliste, noir et désenchanté… Que sont devenus ces héros de notre enfance? »

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Donner dans les tons de gris

Francis Lacassin, dans sa préface à l’œuvre de Ian Flemming, reprochait principalement à l’auteur de James Bond le caractère manichéen de ses méchants où « à leur première apparition publique, la police devrait tirer à vue » parce qu’ils sont laids, ridicules ou font preuve d’un manque de goût flagrant. Ainsi, selon nous, certains des héros peuvent être laids comme certains méchants peuvent s’avérer beau. Il en va de même des personnalités – certains défauts (lâcheté) peuvent aussi être présent chez les héros. L’objectif n’est pas de jouer systématiquement avec les clichés, mais d’avoir des personnages qui peuvent offrir plus de ressorts dramatiques plutôt que des réactions trop souvent convenues.

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Précisions sur les lieux et le temps

Fréquemment au début d’une scène, nous précisons le lieu, la journée et l’heure. Ce n’est que plusieurs mois après avoir rédigé plusieurs scénarios que nous nous sommes aperçus, en relisant les deux premiers tomes de la trilogie américaine de James Ellroy, qu’il démarrait chacun de ses chapitres en précisant la ville et la journée de l’action. Nous ne doutons pas que sans nous en rendre compte nous avons intériorisé ce procédé.

Par ailleurs, toujours au sujet de James Ellroy, nous apprécions comment il intègre ses petits complots au grand schéma de l’Histoire (avec un grand H). Nous en tirons une leçon pour nos propres scénarios. Ainsi, bien que l’action se déroule dans un contexte très contemporain, nos héros ne vont pas influencer le cours de l’Histoire, en fait il risque davantage de la subir.

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