Vous lisez dans les pensées, vous?
On retrouve sur le Net plusieurs analyses se plaignant que les plus récents comic books se lisent beaucoup plus rapidement que ceux des années 60 ou 70. Faut-il s’en plaindre? Nous ne le croyons pas. Trop souvent, ces récits contenaient trop de texte; les bulles répétaient ce qui était déjà dessiné. Aussi, les bulles de pensées, celles en nuage, devenaient très commodes pour nous expliquer ce qu’il se déroulait, même si cela tuait le suspense. Au cinéma, à l’exception du recours à la voix hors champ, nous accédons aux pensées des personnages par la force de l’image, ce qui peut donner des scènes encore plus fortes, car elles laissent aux spectateurs la liberté de les interpréter. Nous nous sommes donc fixés comme condition supplémentaire d’éviter de redire en mot ce que l’image nous montrait déjà. En ce sens, nous n’entendons pas recourir aux bulles de pensée.