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Les niveaux de violence

Mark Waid déclarait, il y a plusieurs mois : « Writing evil and writing violence are, if you’re clever and do it right, can be two entirely different sets of visuals. » Dans le même élan, Waid se sentait désolé d’avoir tué certains des personnages qu’il avait créés (DC Comics: Allegations of Editorial Strong-Arming in the Old 52, Russ Burlingame, comicbook.com, 26 août 2012). Sans rien excuser, nous voyons différents niveaux dans le décès de personnages. Au niveau le plus bas de la pyramide, il y a la chair à canon, soit les hommes de main interchangeables qui sont régulièrement éliminés ou capturés. Ces personnages sont complètement anonymes. Leur anonymat fait en sorte que leur décès n’a pas de répercussion, puisqu’ils n’ont pas réellement vécu aux yeux du lecteur. Viennent ensuite les méchants, dont la mort se veut le châtiment ultime pour leurs méfaits. Les agneaux sacrifiés, nous posent davantage de problèmes, car ils sont amenés dans le récit pour provoquer une réaction du héros; leur disparition veut produire un effet dramatique. Dans certains récits, comme les films de James bond pour ne pas les nommer, ces personnages sont tellement prévisibles que l’on décide de ne pas s’y attacher. Finalement, il y a le décès, naturel ou non, de personnages dont la mort représente l’aboutissement même du personnage. La violence est une chose, faire évoluer un personnage en est une autre, et ce, même si cela nécessite la mort d’une personne de son entourage.

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