Skip to Content

Télé et cinéma

Le rôle du méchant

Nous avons déjà évoqué notre volonté d’offrir une personnalité complexe à nos personnages. Cela tient au fait, mille fois mentionné, que meilleur est le méchant, meilleure sera l’histoire. À notre avis, Naruto prend une nouvelle dimension avec la présence d’Oroshimaru. Son ambition, presque métaphysique, d’acquérir toutes les techniques de combat, nous sort du cliché habituel de la domination mondiale. Goldfinger (le film) demeure l’un des meilleurs de la série James Bond, car l’affrontement avec le héros n’est pas uniquement physique, mais aussi psychologique. Dans Syriana, Christopher Plummer, dans son rôle de Dean Whiting, ne fait que quelques apparitions dans ce film choral. Pourtant, chacune de ses présences magnétise les scènes où il se trouve. Il en va de même de David Strathairn dans le film Bourne Ultimatum, dont le rôle du codirecteur Noah Vosen irradie la force de conviction. Le « méchant » ne se lève pas le matin en se disant qu’il va manger des petits bébés aujourd’hui. Tout comme les bons, le « méchant » souhaite voir la réussite de ses entreprises, mais nous reviendrons sur le sujet.

complement191

On ne parle pas tous français tout de même!

Au cinéma ou à la télé, il peut être tentant de simplifier le contexte afin d’en faciliter la compréhension à notre auditoire cible. Combien de nazis parlent anglais avec un accent germanique ridicule? Il y a 40 ou 50 ans, le procédé était acceptable, mais aujourd’hui, dans nos sociétés cosmopolites, ce raccourci est un peu grotesque. Il faut voir les méchants Arabes de la série télé 24 discuter en anglais même quand ils sont uniquement entre eux. L’objectif n’est pas de perdre le lecteur, mais d’offrir un peu plus de crédibilité à l’environnement des récits.

Complement250