Les idées flottent dans l’air – Partie I
Il est difficile aujourd’hui de créer quelque chose de fondamentalement original. Stanley Kubrick aurait déjà dit à Jack Nicholson : « Tu sais, d’une certaine façon, toutes les scènes ont déjà été faites au cinéma. Notre boulot sera simplement de les faire un peu mieux. » (Kubrick, Michel Ciment, Paris, Calmann-Lévy, 1999, p. 295). Alors que nous avons aisément accès à la connaissance accumulée depuis des siècles, il est difficile de prétendre que celle-ci n’existe pas.
Dans une entrevue qu’il accordait, Sam Mendes indiquait que le Dark Knight de Nolan avait été une révélation dans son approche du dernier James Bond : « The Dark Knight Skyfall: New Bond Director Drew Inspiration From Nolan’s Batman. », Russ Burlingame, 19 octobre 2012). Mais, parallèlement, Darren démontre, dans son analyse, que le Batman de Nolan doit beaucoup à la franchise des James Bond : « What Bond Learned From Batman: The Dark Knight & Skyfall […] ». (Darren, them0vieblog.com, 26 octobre 2012). Il ajoute que ce jeu d’influence réciproque n’est pas à dédaigner si on en tire les bonnes leçons.